mardi 20 mai 2014

L’Odalisque et l’éléphant – P.Alphen/C.Gastaut – 186 p. - Hachette jeunesse – 2014 – 15.90 €


Dans un autre monde ou peut-être pas, au cœur d’un harem lointain, Leïla, 7 ans est une jeune odalisque en formation. Elle doit parfaire sa formation et enchaîne les cours les plus assommants, arithmétique, poésie, danse du ventre et surtout le plus soporifique le EHCH éducation hiérarchique et civique du harem. Heureusement Leïla suit avec passion les cours de Schéhérazade qui apprend l’Histoire avec ses 1001 histoires. Alors qu’elle glisse dans les couloirs du sérail, elle tombe nez à pied devant les babouches dorées de son Seigneur et Maître le Sultan. Alors que La sagace Majesté interroge la jeune apprentie odalisque, il aperçoit ses oreilles. Le Divin et Sublime sultan tombe immédiatement amoureux des oreilles de Leïla. Mais malgré les promesses et les attentions du Vénéré, l’odalisque n’est pas intéressée par cet amour. Cachée tout en haut d’une tour oubliée, elle ressent un appel, un élan, un espoir fou vers un amour « extraordinaire » qui doit s’accomplir lorsqu’elle entend le chant de l’éléphant blanc, Hati, qui vient d’être offert au Sultan. Mais comment une jeune fille peut-elle être amoureuse d’un éléphant ? Leïla et Hati sont les amants maudits des contes et des légendes, Pénélope et Ulysse, Tristan et Iseult, Orphée et Eurydice …. Une malédiction les a séparés depuis 999 vies et c’est au cœur du harem qu’ils viennent de se retrouver. Comment mettre fin au sort d’Abracadabra, le Terrible Djiin ? Ce roman illustré est mon coup de cœur du Printemps. Tout d’abord il réunit deux créatrices de talent Pauline Alphen et Charlotte Gastaut que je suis depuis longtemps maintenant. L’ouvrage, en tant qu’objet est très réussi. La mise en page, les jeux typographiques, l’organisation du récit et des illustrations sont réfléchis et forment un ensemble magnifique. Le récit profond qui joue avec les mises en abymes entrainent le jeune lecteur auprès des légendes et des héros mythologiques. Le style vif, le savant dosage d’humour et de tragédie rythment la tourne de page qu’on ne veut surtout pas interrompre. Les illustrations de Charlotte Gastaut sont féériques. Les dorures, la finesse des traits, les couleurs chatoyantes créent un monde oriental et onirique envoûtant. Un roman illustré fabuleux à conseiller à tous les lecteurs aguerris dès 8 ans.






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