mercredi 25 septembre 2013

Mon frère est un cheval/Mon cheval s’appelle Orage – A.Cousseau – 42 p. - Le Rouergue – 2012 – 6 €

L’achat de cet ouvrage est lié à la combinaison de deux lectures. Tout d’abord la lecture de Tempête au haras qui m’a réconcilié avec le monde équestre, les poneys, les crinières et les cavaliers. Puis la critique très pertinente de Sophie Van der Linden a fini de me convaincre. Je ne peux pas être chroniqueuse littérature jeunesse et bouder l’un des animaux les répandus dans les livres pour les enfants (le cheval est en 4ème position du classement du taux d’apparition des animaux dans plus de 2400 ouvrages, si vous êtes passionnés par les classements et les bestiaires : clic !). Les éditions du Rouergue proposent une nouvelle collection depuis novembre 2012 : Boomerang. Elle propose des romans doubles. Chaque livre comporte deux très courts romans qui se répondent, s’interpellent et s’éclairent l’un l’autre. A l’image du titre de la collection, ces romans doubles promettent une lecture qui va et qui nous revient, un jeu du recto-verso, une lecture bi-goût, un deux-en-un qui mobilisent l’intelligence et nos capacités d’analogie. J’ai commencé cet ouvrage par la lecture de Mon cheval s’appelle Orage. Dans ce mi-roman, l’héroïne est une petite fille de 8 ans, Sarantoya. Elle reçoit un étalon pour son anniversaire. Ses parents lui expliquent qu’elle devra être patiente pour dresser son cheval. Mais dès la première nuit, Sarantoya s’enfuit de sa chambre pour rejoindre son cheval qu’elle prénomme Orage en s’inspirant de la robe de son ami qui rappelle le ciel les soirs où le tonnerre gronde. Pas à pas, lentement, elle s’approche d’Orage et le caresse pour le rassurer. En chuchotant, en l’amadouant, elle se hisse sur son dos. A l’instant elle devient la petite fille la plus heureuse du monde. Malheureusement, Sarantoya n’a pas refermé la barrière derrière elle et Orage s’enfuit au triple galop à travers la plaine qui prolonge son pré. Accrochée à la crinière de son cheval, Sarantoya n’a pas fini de galoper … Dans l’autre mi-roman : Mon frère est un cheval, le roman commence : « Je m’appelle Elvis, et mon cheval n’est pas mon cheval. Mon cheval est comme mon frère. Je suis né en même temps que lui, la même nuit ». Elvis, le jeune garçon et Elvis, le cheval sont liés par un amour extraordinaire. Pas besoin de chuchotements aux oreilles, de sucre ou de caresses, Elvis et Elvis sont frères de nuit, de sang et rien ne pourra les séparer. Leurs chevauchées dans les plaines et les collines gardent les traces de leur lien extraordinaire. Elvis est un jeune garçon de huit ans. Ses parents sont nomades. Ils vivent libres au cœur des plaines et aux flancs des collines de Mongolie. Malheureusement, par un hiver particulièrement rude, les moutons meurent les uns après les autres et la famine guette. Elvis est contraint de vendre son cheval à la robe grise comme une nuit qui promet un orage ….Vous devinez que le véritable héros est le cheval ! Un cheval mystérieux et terriblement attachant qui reliera des enfants très différents. Comme le promet cette collection innovante, les deux récits se répondent, se complètent et incitent le lecteur à s’émouvoir et à s’interroger … GrandGrand a beaucoup aimé. Il a été étonné de la richesse de ce bi-roman en si peu de page. MoyenGrand a été le plus sensible à ce format double. Petit lecteur, il a apprécié la brièveté des récits. L’écriture franche et vive permet une lecture fluide. Je l’ai lu à MoyenMoyen à raison de quelques pages chaque soir. Du haut de ses 6 ans1/2, il a été happé par ce double récit. Il a très bien compris les thèmes abordés, la liberté, l’amitié, la fidélité et l’amour absolu et d’absolu. J’ai hâte de découvrir les autres bi-romans de cette collection, j’ai déjà un faible pour, le Jour du slip/Je porte la culotte d’Anne Percin (Rappelez-vous : Comment bien rater ses vacances. clic !). Dès 8 ans en lecture autonome.